Ainsi les Etats-Unis subissent dans la deuxième moitié du vingtième siècle une multitude de changements politiques et sociaux. Dans la foulée de la guerre du Vietnam les américains, et en particulier la jeunesse américaine, se questionnent de façon significative sur les agissements de leur gouvernement et sur l'émergence d'un mode de vie de plus en plus tourné vers le capitalisme et le matérialisme. Des mouvements, aux idéologies et aux moyens d'actions différents, se créent avec pour même objectif de contester la société dans laquelle ils vivent. En cela ils forment une unité, une dynamique qui a pris tellement d'ampleur à ce moment précis de l'Histoire qu'ils peuvent être rassembler sous le même terme: la contre-culture.
Alors, la contre-culture: effets de mode ou cultures alternatives?
D'un côté, nous trouvons certains mouvements qui cherchent à se détacher de la société pour expérimenter un nouveau mode de vie, comme les hippies et leurs prédécesseurs de la beat generation, ou les punks par exemple. Dans ce cas une alternative très concrète est proposée au mode de vie communément admis. Les adhérents à ce type de mouvements se rassemblent en communautés, ou mènent une existence nomade. Dans tous les cas, ils s'efforcent de vivre selon leur propre idéologie, loin de la société de consommation qu'ils rejettent, et se forgent ainsi une esthétique caractéristique. Une identité marquée, diffusée à travers de nombreux moyens d'expressions artistiques, mais visible également dans la vie de tous les jours à travers l'habillement, etc. Dans ce cas, beaucoup de caractéristiques sont présentes pour nous amener à parler d'une réelle culture alternative. Cependant se pose le problème de la durée. En effet nous pourrions facilement être amené à parler d'effets de mode plutôt que cultures alternatives réelles dans la mesure où la plupart de ces mouvements n'ont pas perduré dans leur forme originelle. A chacun de considérer si l'impact, très important pour certains, que ces mouvements ont eu sur la société, et le fait qu'ils aient radicalement changé le destin de plusieurs générations suffit à parler de cultures alternatives, et si la notion de culture peut s'appliquer dans un cadre temporel restreint.
D'un autre côté, nous pourrions évoquer les formes de protestations qui visaient plus à la transformation de la société qu'à l'émancipation de celle-ci, tels que les courants écologistes, féministes ou encore les mouvements étudiants. Ces contestations là ont assurément eu des répercussions capitales sur les sociétés d'aujourd'hui, étant donné que beaucoup des idées revendiquées sont maintenant intégrées dans les mœurs. Nous pouvons donc difficilement parler d'effets de mode, puisque cela impliquerait un côté très éphémère. Cependant, nous ne pouvons pas non plus parler de cultures à parts entières dans la mesure où ses adhérents se rassemblaient sous des mêmes causes à défendre, mais sans la notion d'un mode de vie très marginal ou d'une esthétique représentative.
Et aujourd'hui?
A l'heure actuelle, il est clair que la contre-culture dans sa forme originelle, telle qu'elle s'est développée dans la deuxième moitié du 20ème siècle, n'existe plus. En effet, elle est associée à un contexte politique, social et économique très spécifique. Des conditions seules qui ont permis de créer une telle dynamique. Aujourd'hui des modes de vie marginaux existent, s'apparentant plus ou moins à ceux présents à l'époque, des mouvements et des vagues de protestations se forment et déclinent, mènent des actions contre le gouvernement ou pour l'évolution des mœurs, mais nous ne pouvons pas les associer à la contre-culture telle que nous l'avons étudiée dans le TPE puisque le propre des mouvements d'oppositions culturels est d'évoluer en même que la culture dominante se transforme.