La contre-culture du 20ème siècle a permis une évolution des mœurs
évidente.
L’égalité, la liberté
Par exemple, il est normal aujourd'hui de soutenir, la parité
hommes/femmes, bien qu’elle soit encore en débat actuellement. Or c’est le
mouvement des femmes dans les années 70 qui a posé les bases primordiales. De
même que les adhérents aux différents mouvements contestataires militent pour
la cause des noirs, et luttent pour une plus grande égalité sociale en général.
►Mariage homosexuel autorisé ►Unions civiles autorisées ►Concubinage homosexuel reconnu ►Mariage et union civile non reconnus ou statut inconnu ►Mariage et union civile interdit Carte datant de 2012, certaines situations ont évoluées. |
Ensuite la contre-culture a incontestablement fait évoluer les mentalités
concernant la sexualité. Selon une enquête de l'institut Gallup le nombre
d'Américains pensant que c'était « mal de faire l'amour avant le mariage »
avait chuté de 68% en 1969 à 48% en 1973. On assiste alors à une «libération
sexuelle». L’homosexualité notamment, n’est plus vécu comme un tabou mais comme
une expérience. Ainsi elle permet aux homosexuels d'affirmer leur différence,
et participe à l’évolution de l’opinion commune. A l'heure actuelle, plus d'une
dizaine de pays d'Europe reconnaissent l'union de deux personnes du même sexe.
Réflexion sur la manière de consommer
Les années soixante ont également donné naissance à une réflexion de la
part de la jeunesse occidentale par rapport aux questions environnementales. Le
mouvement écologiste est en lien direct avec l’esprit contestataire de par sa
nature, critiquant le progrès aux dépens de toute considération morale et
écologique. Le gaspillage des ressources, l’augmentation de la pollution
ajoutés au dégoût des conflits et du nucléaire causé par la Deuxième Guerre
mondiale influencent la jeune génération qui décide de montrer l’exemple en
manifestant, en créant des groupes d’opposition et de conservation. Les résultats
sont visibles au niveau des gouvernements, qui se réunissent lors de sommets,
comme celui de la Terre en 1972, et se concertent pour élaborer des traités et
des lois.
Plusieurs grandes organisations prennent également de l’ampleur, notamment L’union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN): créée en 1948, cette organisation a pour but d’aider les gouvernements à développer des politiques qui servent à la conservation de la biodiversité et à ce que les ressources naturelles soient exploitées et distribuées de façon équitable et raisonnable. C’est lors des années 60/70 qu’elle commence à être de plus en plus sollicitée. D’autres organisations voient le jour, comme la célèbre Greenpeace, née en 1971. Ses multiples missions visant à établir la paix dans le monde, et protéger l’environnement se réalisent à travers de multiples actions toujours non-violentes.
Plusieurs grandes organisations prennent également de l’ampleur, notamment L’union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN): créée en 1948, cette organisation a pour but d’aider les gouvernements à développer des politiques qui servent à la conservation de la biodiversité et à ce que les ressources naturelles soient exploitées et distribuées de façon équitable et raisonnable. C’est lors des années 60/70 qu’elle commence à être de plus en plus sollicitée. D’autres organisations voient le jour, comme la célèbre Greenpeace, née en 1971. Ses multiples missions visant à établir la paix dans le monde, et protéger l’environnement se réalisent à travers de multiples actions toujours non-violentes.
L’éducation
L'influence des mouvements de la contre-culture se ressent au travers de
la pédagogie scolaire. L'élève devient enfin acteur de la pédagogie dont
il est l'objet. Le débat et la parole libre s'accroissent. Ils sont aussi à
l'origine de la participation des élèves et des parents aux conseils de classe
et de la redéfinition des règlements scolaires dans les établissements.
Aujourd'hui, ces évolutions sont sans aucun doute jugées comme normales. Grâce
à ces années là, les adolescents ont beaucoup plus de responsabilités personnelles,
plus de choix et plus d'autonomie dans la vie de tous les jours.
Les artistes jouent un rôle primordial dans la contestation de la
société. Les chansons, peintures, films, écrits sont autant de supports qui
permettent la diffusion des idées nouvelles. En effet, ils peuvent soit
susciter des prises de conscience, soit proposer des utopies mais dans tous les
cas soumettent une nouvelle forme de militantisme politique et d’émancipation.
Ainsi, nous pourrions évoquer le cinéma des années 70. La jeunesse des années
60 politisée par la guerre du Vietnam, souvent engagée dans les mouvements
contestataires étendent leur influence jusqu’au monde du 7ème art. De jeunes cinéastes,
acteurs, producteurs, réalisent alors des films audacieux, pleins d'énergie, porteurs
d'une vision du monde radicalement neuve. Quelques traits communs se dégagent
des films de ces années là: irrespect des règles classiques de la narration,
doute sur les frontières du bien et du mal et des personnages qui les
incarnent, sympathie pour les marginaux, rapport frontal au sexe et à la
violence, méfiance vis-à-vis de toutes les formes d'autorité. Au final l’art a
un impact aussi important sur la contre-culture que la contre-culture n’en a
sur l’art en général.
En politique
Alors que certains mouvements de protestations culturels cherchent à se détacher
de la société, d’autre préfèrent s’engager en s’intéressant aux mécanismes
complexes de la politique de l’époque. La critique du capitalisme, un des
points primordial de la contre-culture, ne passe plus seulement par une simple
critique du système économique mais par une critique virulente des systèmes qui
l'articule: soit l'État, la vision de la famille ou encore l'école.
Les mouvements étudiants tiennent sans aucun doute une place très
importante dans les vagues de contestations qui ont secouées la deuxième moitié
du 20ème siècle. Portés par des étudiants qui prennent conscience du monde tel
qu’il est, c'est-à-dire loin d’être prospère comme ils le croyaient, ils
revendiquent de nouvelles valeurs centrées autour de la réalisation
personnelle, de l'autonomie, la créativité, et la valorisation de l'individu.
Une «Nouvelle-gauche» émerge alors. Elle s'oppose à la société technocratique
et réclame notamment un renouveau dans les structures politiques, dans le but
de faciliter l’accès aux institutions.
Les jeunes occidentaux d'aujourd’hui ne sont peut-être pas conscients
d’où viennent la liberté sexuelle, l’esprit critique, la culture de la
jeunesse... pourtant c'est indéniablement lié à l'héritage laissé par la
contre-culture.
En définitif, les mouvements contestataires n’ont cessé de lutter pour
des idéaux tels que la paix, l’égalité, la préservation de l’environnement. Ils
ont pour cela su manifester, de façon plus ou moins virulente, proposer des
alternatives tout en créant une esthétique qui leur était propre, avec des
moyens d’expressions uniques et variés représentatifs de leurs idées.