La deuxième moitié du 20ème siècle
connaît une vague de contestations et de ruptures culturelles qui bouleversent
le modèle culturel des sociétés occidentales. Certaines circonstances ont
favorisé à une époque précise l'émergence et l'expansion de différentes formes de
remises en questions. Variées dans leurs façons et raisons d'exister, plus ou
moins définies, marquantes, ou virulentes, elles visaient toutes à transformer
la société, de manière plus ou moins radicale. Nous verrons donc en quoi les mouvements contestataires formant la contre-culture au 20ème siècle, dans leur généralité mais aussi à travers des exemples précis, ont pu marquer de façon permanente la société occidentale, ou au contraire pourquoi certains se sont peu à peu essoufflés pour se faire oublier.
Mais tout d'abord, qu'est-ce qu'une
contre-culture?
Le modèle culturel d'une civilisation
est une combinaison cohérente des comportements, coutumes, institutions et
valeurs caractérisant celle-ci. Une contre-culture est donc un mouvement qui se
veut en opposition avec la culture dominante. Un désir de transformation radicale de la société anime ses acteurs, le souci d'une autre culture artistique et intellectuelle désigne ses créateurs. Le terme, utilisé pour la première fois en 1969 par Theodore Roszak s'applique à un phénomène structuré, visible, significatif et persistant dans le temps. Il est donc évident que c'est une notion difficile à définir, dans la mesure où les critères même qui définissent la contre-culture sont subjectifs et sujets à débats.